Alcool

L’alcool, une boisson contenant de l’éthanol et consommée comme drogue récréative

Histoire

L’alcool a probablement été découvert au Néolithique, lors de la sédentarisation de groupes humains, au hasard d’une fermentation alcoolique spontanée d’aliments farineux ou sucrés.

En 2018, des archéologues pensent avoir mis au jour dans la caverne de Raqefet (sud de Haïfa dans le nord d’Israël), lieu de sépulture du Natoufien (12 500 – 10 000 av. J.-C.)

Le site préhistorique le plus ancien connu de production d’une boisson fermentée, proche de la bière mais moins alcoolisée, éventuellement cérémonielle, âgée d’environ 13 000 ans.

La littérature antique l’évoque fréquemment dans la vie sociale des hommes avec comme première référence la bière en Mésopotamie.

Dans l’Antiquité, le culte de Dionysos/Bacchus est répandu en Grèce et à Rome.

L’alcool aurait eu un usage sacré, conduisant notamment à l’extase mystique, usage repris par les chrétiens dans le mythe du sang du Christ. « La coupe » contenant du vin est censée renfermer la divinité.

Selon le récit biblique « Noé planta la vigne et s’enivra » (Genèse9. 20).

Santé

Bien qu’étant un dépresseur l’alcool a un large spectre d’effets, souvent contradictoires selon qu’on les analyse à court, moyen et long termes.

Il déprime, déshinibe ou stimule, tranquillise ou excite. Autrefois, l’alcool était utilisé en médecine pour soulager la douleur (maux de dents notamment), faire tomber la fièvre, réchauffer des personnes en hypothermie ou apaiser les crampes d’estomac.

Troisième cause de morbidité dans le monde (après l’hypertension artérielle et le tabac) ;

il est directement impliqué dans la mort de 2,8 millions de personnes par an, ce qui en ferait le 7e facteur de risque d’une mort prématurée, et comme déshinibiteur facilitant les passage à l’acte.

Il est aussi indirectement en cause dans de nombreux meurtres, violences familiales, suicides, viols, et autres violences sexuelles dont agressions sexuelles envers des enfants, maltraitances d’enfants, violences dans les services d’urgence hospitalière, violences et maltraitances chez les militaires ou sportifs ou supporters sportifs (hooliganisme…), ainsi que dans de nombreux cas de mortalités accidentelles.

C’est la substances la plus souvent associée aux délits de violence et il est souvent associé à plusieurs autres types d’infractions ;

Entre 15 et 49 ans il devient le premier facteur de mortalité prématurée. En Europe occidentale, il est le quatrième facteur de risque, après le surpoids.

Vers 2015, c’est au Danemark qu’on déclare le plus grand nombre de cas de maladie liée à l’alcool pour les hommes comme pour les femmes alors que statistiquement c’est en Roumanie qu’on absorbe le plus d’alcool chez les hommes (8,2 consommation/jour en moyenne).

Les Ukrainiennes en consomment le plus (4,2 consommation/jour). La France est en 6e place (sur 193) pour les hommes (et en 8e place pour les femmes) pour le nombre de cas de maladies déclarées liées à l’alcool derrière notamment l’Argentine, Allemagne ou la Suisse.

Selon un rapport d’experts remis le 4 mai 2017 à l’Agence nationale de santé publique (France) :

  • la consommation de boissons alcoolisées ne devrait pas excéder 10 verres standards par semaine (deux verres par jour avec deux jours sans boire d’alcool) ;
  • pour les jeunes et les adolescents, l’option la plus sûre est de ne pas boire du tout ;
  • pour les femmes enceintes, c’est « zéro alcool ».

Puis une vaste méta-analyse sur la fréquence et l’impact de la consommation de boisson alcoolisée chez 28 millions de personnes dans 195 pays entre 1990 et 2016 publiée en 2018 par The Lancet dans le cadre du Global Burden of Disease Study (GBD) (associant plus de 1800 chercheurs de 127 pays sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré que même à faible dose l’alcool reste dangereux pour la santé :

le seul bénéfice connu de l’alcool qui est (pour le vin rouge uniquement, à dose raisonnable) de protéger contre les cardiopathies ischémiques est statistiquement contrebalancé par une augmentation du risque de développer plusieurs types de cancers, et ceci dès le premier verre (« L’augmentation des risques est faible à un verre par jour, mais augmente ensuite rapidement. » précisent les auteurs qui appellent à réévaluer les recommandations de santé publique sur l’alcool, car au vu des données disponibles il n’y aurait pas de dose inoffensive d’alcool.

Les auteurs de ce travail précisent qu’ils n’ont pas pris en compte les adolescents de moins de quinze ans, et que les risques qu’ils décrivent sont donc certainement sous-évalués.

Selon le Dr Emmanuela Gakidou de l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé de Chicago Le mythe selon lequel un ou deux verres par jour sont bons pour vous n’est qu’un mythe.

C’est la drogue dure qui occasionne la plus forte mortalité, tuant plusieurs millions de personnes par an démolissant l’idée préconçue qu’« un petit verre d’alcool » tous les jours serait bon pour la santé.

Texte Wikipedia

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