Croyance

Croyance

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l’absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. Ainsi, les croyances sont souvent des certitudes sans preuve.

En ce sens elle s’oppose à la notion d’esprit critique, et trouve son antithèse dans l’instrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoir commodément les phénomènes.

Un sceptique considère une croyance qu’il ne partage pas comme fausse croyance ; un sceptique radical considère toute croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse et ce jusqu’à preuve du contraire.

Croyances et science

La science est une production collective bâtie sur l’expérimentation, l’épistémologie et constitue une unité grâce à une liaison et à une confrontation permanentes avec la « réalité » empirique.

La science se doit de remettre régulièrement en doute son contenu et entretient un réseau cohérent de connaissances, par la publication des travaux de recherche.

L’adhésion aux théories scientifiques, par les scientifiques compétents, est basée sur la possession de moyens de vérification et de réfutation fournis par les publications.

Il s’agit donc d’un mécanisme totalement différent de celui de l’adhésion aux croyances, dans la mesure où la position, certes idéale, du scientifique, n’est pas de croire en sa théorie mais au contraire de l’admettre en recherchant en permanence ses possibilités de fausseté.

Karl Popper illustre ainsi cette attitude : les scientifiques essaient d’éliminer leurs théories fausses, ils essaient de les faire mourir à leur place. Le croyant — qu’il soit animal ou homme — périt avec ses fausses croyances

Ainsi, si les mécanismes cognitifs régissant l’adhésion aux théories scientifiques d’un utilisateur sont ceux qui sont applicables à toute croyance en tant que disposition à agir, l’application de la démarche scientifique rigoureuse pousse l’individu à abandonner toute tendance à écarter le doute. Bertrand Russell introduit à ce sujet la notion d’« émotion » de la croyance, qui selon lui doit être écartée de l’épistémologie : l’émotion n’est pas une relation avec les objets de la croyance, mais un fait mental nouveau, causé peut-être par la croyance, mais tout à fait distinct d’elle.

Il semblerait que son intensité ne soit pas véritablement proportionnelle à notre certitude, mais à l’énergie avec laquelle nous repoussons le doute.

Texte Wikipedia

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